Le saviez-vous ? Quel vin est le meilleur ?

LA PARASHA VAYE’HI NOUS RAPPORTE LA BENEDICTION DE YAAKOV A SON FILS YEHOUDA EN SES TERMES : « …LES YEUX SERONT PETILLANTS DE VIN… »

Quel vin est le meilleur ? le rouge ou le blanc ?

La Guémara Yeroushalmi nous dit que l’on utilisera de préférence le vin rouge lorsqu’on fait le kiddouch. Ceci est rapporté dans le Traité Pessahim ainsi que dans le Talmud Shékalim. Il est traité des 4 verres que l’on doit boire le soir de pessah. Le Or Zaroua* donne une raison quant à la préférence du vin rouge pour les 4 verres de pessah : à l’époque de l’esclavage en Égypte Pharaon égorgeait des enfants hébreux et buvait de leur sang pour sa santé.

D’après d’autres décisionnaires nous disent que c’est tout simplement que le vin rouge est meilleur que le blanc.

Une autre explication : le Talmud Pessahim nous dit que les 4 verres doivent avoir le goût et l’aspect du vin, le Talmud donne comme référence la sentence du roi Salomon qui affirme dans ses proverbes : « Ne craint pas le vin car il est devenu rouge ». Le Talmud déduit que le vin rouge est meilleur. Le Radak* à travers ses commentaires sur le prophète Yshayaou dit: « le vin rouge est meilleur car le peuple d’Israël a été comparé au vin rouge ».

Pourtant dans le Talmud Baba Batra les Sages ont compris de ce proverbe du roi Salomon l’inverse à savoir que le vin rouge est mauvais. Le Rashbam* explique que le vin rouge enivre beaucoup plus que les autres vins. Le Mordehai explique aussi que le vin rouge est moins bon que le vin blanc, en expliquant au sujet de la bénédiction « Hatov Véhamétive *»: si une personne a bu du vin rouge et qu’on lui porte à table du vin blanc ; même si le vin blanc est moins bon que le vin rouge on fera tout de même la bénédiction « Hatov Véhametiv » sur le vin blanc car il est meilleur pour la santé de l’homme. Le Rav Siegman shlita a demandé au Rav Kaniévsky shlita une explication sur les paroles du Mordehai : « si un homme qui n’aime que le vin doux et il ne boit que rarement le vin sec et que, au milieu du repas, on lui apporte du vin sec. Sachant qu’il buvait du vin doux et de plus que ce vin sec est un vin très onéreux ; doit-il faire la bénédiction « Hatov Véhamétive » sur ce vin sec ?Le rav lui a répondu : étant donné que ce vin sec est vendu au prix cher, il est donc considéré comme un vin important et il fera donc cette bénédiction.

Au niveau scientifique, le vin rouge a du polyphénol tel que le resvératrol qui est un antioxydant. Les propriétés d’un antioxydant permet au niveau moléculaire, d’empêcher l’oxydation d’autres substances chimique. L’oxydation (apport important en oxygène) des cellules humaines peut provoquer leur destruction ; les polyphénols empêchent donc leur destruction. Le vin rouge permettrait donc dans une certaine mesure de minimiser la disparition des cellules.

L’Organisation Mondiale de la Santé a démontré que le vin rouge réduirait de 40% les risques d’accident cardiaque et d’infarctus. L’étude a démontré que le vin rouge, en petite quantité, pouvait diminuer le taux circulant de lipides plasmatiques comme les triglycérides, le cholestérol, le LDL dans le sang ! Certaines études scientifiques ont même publié l’effet bénéfique sur la maladie d’Alzheimer. le vin en petite quantité pourrait en effet préserver la mémoire et même avoir avoir un rôle anti stress chez l’homme.

Quant au vin blanc, vu sa courte macération, il contient très peu de « tanin » à savoir d’antioxydants.

Il a donc moins d’impact sur l’inhibition des oxydants que le vin rouge ! Nous comprenons d’un point de vue scientifique que le vin rouge est meilleur que le vin blanc.

Le Traité Baba Batra 10a nous rapporte ce que disent les Sages : « le vin fort, la peur est absorbée ». Nous pouvons comprendre ceci de deux façons : a) le vin sec absorbe la peur ou b) la peur subite élimine les effets du vin !

Les Sages expliquent en fait que si une peur survient de façon brutale, le vin est capable de la neutraliser mais si la peur est connue de longue date le vin n’a aucun effet.

Le Traité Sanhédrin 43a explique : « lorsqu’un homme est condamné à mort on lui fait boire du vin pour « perturber » son esprit, afin qu’il ne s’inquiète pas du jour de sa mort. (cette explication va à l’encontre de celle donnée plus haut).

Les Sages concluent en fait que la peur est une sensation subite et donc le vin n’a aucun effet dessus. Mais au contraire la peur fait disparaître les effets du vin. Par contre lorsqu’un homme est condamné à mort et doit se préparer à sa disparition, cette peur s’inscrit dans le temps et donc le vin devient capable d’inhiber les effets psychologiques générés par elle.

INDEX :

  • Or Zaroua : rabbi Itshak ben Moshe est né à Vienne en Autriche, en 1180 et mort en 1250. Il a écrit ce livre qui est un concentré important de lois juives et qui a été souvent utilisé par des décisionnaires après lui comme le Beth Yossef.
  • Le Radak : rabbi David ben Yossef Kimkhi est né en France dans les années 1160 et serait mort dans les années 1235. C’est l’un des commentateurs importants du Tanah ( Thora, Prophète et Hagiographes).
  • Rashbam : rabbi Shmouel ben Meir est né dans le nord de la France en 1080 et mort en 1160. Son grand père était Rashi. Il a écrit des commentaires dans la Thora , le Talmud et même des commentaires sur les lois du Rif.
  • « Hatov Véhamétive » : elle fait partie des bénédictions de joie comme « chéekhiyanou », que l’on récite lorsque l’on consomme un vin meilleur que celui qui a été bu à table à condition d’être à deux pour profiter de ce vin ( voir le Shoulkhan Aroukh 222).